Lucrarea reuneste 20 de teste special alcatuite dupa subiectul elaborat de Ministerul Educatiei, pentru a va ajuta:
sa intelegeti modul corect de abordare/rezolvare a cerintelor pentru obtinerea punctajului maxim;
sa economisiti timp pretios la pregatirea examenului, prin studiu organizat, fixat pe problematica examenului;
sa va incadrati perfect in timpul acordat probei.
Cele 20 de teste, concepute de doamnele profesoare Miron Magdalena si Andries Roxana, prezinta urmatoarele particularitati:
- Sunt special concepute pentru pregatirea examenului de titularizare pentru profesorii de limba franceza si ating notiunile cerute in programa in vigoare:
1. Fonetica si fonologie
2. Morfologie: a. Grupul nominal; b. Grupul verbal
3. Sintaxa
4. Tipurile de fraza
5. Semantica
6. Elemente de pragmalingvistica
1. Discursul narativ: Rousseau, Hugo, Balzac, Stendhal, Flaubert, Gide, Proust, Camus, Tournier.
2. Discursul liric: Lamartine, Baudelaire, Rimbaud, Apollinaire, Prévert.
3. Discursul dramatic: Racine, Molière, Sartre, Becket, Ionesco.
- Obiectivele predarii/invatarii limbii franceze conform Curriculumului National actual.
- Forme de organizare si proiectare didactica: proiectarea didactica, conditie a unei activitati didactice de calitate; functiile proiectarii didactice; continutul si nivelul proiectarii didactice; elaborarea de proiecte pentru unitati de invatare, proiecte didactice / secvente de instruire pentru ora de curs.
- Formarea competentelor lingvistice (fonetica si ortografie, lexic, gramatica).
- Formarea competentelor socio-lingvistice si pragmatice.
Model de Subiect Titularizare Franceza 2025
Testul nr. 1
SUBIECTUL I (30 de puncte)
Présentez la phrase interrogative.
Repères: la distinction interrogation directe/interrogation indirecte; la distinction interrogation totale (prédicative)/interrogation partielle (non-prédicative) – exemples; les trois constructions exprimant l’interrogation – exemples.
(Contenu, rédaction – 25 points; correction linguistique – 5 points)
SUBIECTUL al II-lea (30 de puncte)
Rédigez un essai de 60-70 lignes sur Marcel Proust et la naissance du roman moderne, en tenant compte des repères suivants: le roman traditionnel et le roman moderne, la vision proustienne et la construction romanesque, la notion du temps, la modernité de Proust.
(Contenu – 15 pts.; Rédaction - 15 pts.: respect de la consigne – 1 pt.; plan d’idées – 3 pts.; précision du vocabulaire – 3 pts.; cohérence, argumentation – 3 pts.; correction linguistique – 5 pts.)
SUBIECTUL al III-lea (30 de puncte)
Proposez cinq activités centrées sur la découverte et l’exploitation en contexte communicatif des actes de parole: demander/indiquer le chemin. Vous proposerez des activités pertinentes, en respectant la succession logique des étapes d’apprentissage (identification, réemploi, évaluation).
Vous préciserez aussi le niveau du public et les compétences visées.
(Contenu – 25 points; correction linguistique – 5 points)
Sugestie de rezolvare
SUBIECTUL I (30 de puncte)
Présentez la phrase interrogative.
On distingue deux sortes d’interrogation:
L’interrogation directe est marquée oralement par l’intonation qui s’élève progressivement et à l’écrit par un point d’interrogation.
Tu as lu ce livre?
L’interrogation indirecte est exprimée par une proposition subordonnée en dépendance d’une proposition principale dont le verbe indique qu’on interroge et le sens général implique l’idée d’une interrogation.
Il me demande si je connais son adresse.
L’interrogation directe
1. L’interrogation totale (prédicative) porte sur la phrase entière et elle exige une réponse par
OUI/ SI ou NON.
Est-ce qu’il a répondu?
Ne vient-il pas?
2. L’interrogation partielle (non-prédicative) porte sur un certain élément de la phrase.
Qui est-ce qui sait que tu es ici?
Pourquoi tu ne parles pas avec lui?
1. L’interrogation directe totale (prédicative) peut prendre trois formes:
a. L’interrogation marquée par l’intonation (très fréquente à l’oral) garde l’ordre de la phrase affirmative et c’est le ton ascendant qui marque l’interrogation. Elle est marquée à l’écrit par un point d’interrogation.
Il semble fatigué?
Tu as compris?
Tu viens avec nous?
b. L’interrogation inversive
– Inversion simple, lorsque le sujet est un pronom personnel, le pronom indéfini ON ou le pronom démonstratif neutre CE. Le sujet se place après le verbe.
Voulez-vous du thé?
Doit-on tout vous dire?
Est-ce possible?
Observations:
A la troisième personne du singulier on ajoute un «t» pour éviter la rencontre de deux voyelles:
A-t-elle raison?
Va-t-elle pleurer?
Parle-t-il français?
Aux temps composés on fait l’inversion avec l’auxiliaire:
Avez-vous fini vos devoirs?
Êtes-vous arrivés à temps?
– Inversion complexe, quand le sujet est un groupe nominal on reprend le sujet par l’intermédiaire d’un pronom personnel.
Vos amis, sont-ils partis?
Paul, obéit-il à ses parents?
c. L’interrogation périphrastique s’emploie aussi bien à l’oral qu’à l’écrit. Est-ce que/qu’ est suivi par la forme affirmative de la phrase.
Est-ce que vous avez lu l’article?
Est-ce qu’il parle avec le professeur?
2. L’interrogation directe partielle (non-prédicative) est ouverte par des mots interrogatifs:
pronoms (qui, que, lequel, laquelle, lesquels, lesquelles)
Qui parle?
Lequel de ces films préfères-tu?
adjectifs (quel, quelle, quels, quelles)
Quelle est ta couleur préférée?
adverbes (quand, comment, pourquoi, combien, où, d’où)
Où habites-tu?
Marques de l’interrogation partielle (non-prédicative):
a. la tournure est-ce que (langue courante)
Quand est-ce que tu reviens?
b. l’inversion (langue soutenue)
– Inversion simple
Quand reviens-tu?
– Inversion complexe (la reprise du sujet par un pronom)
Quand Agathe revient-elle?
c. Dans la langue familière le mot interrogatif peut être maintenu en fin de phrase.
Tu reviens quand?
L’interrogation indirecte
L’interrogation indirecte est toujours rendue par une subordonnée complétive. Elle exclut toutes les caractéristiques de l’interrogation directe: l’inversion du sujet, l’emploi de la périphrase est-ce que, le point d’interrogation (à l’écrit) et l’intonation interrogative (à l’oral). Elle suit un verbe tel que dire, (se) demander, s’interroger, vouloir savoir/connaître, ne pas savoir, ignorer.
Lorsqu’il s’agit d’une interrogation totale, elle est introduite par la conjonction si (si dubitatif).
Je me demande s’il connaît mon adresse.
Il veut savoir si tu es malade.
Lorsqu’il s’agit d’une interrogation partielle, on utilise généralement les mêmes mots interrogatifs que dans l’interrogation directe.
Dis-moi qui viendra avec nous.
Il ne savait pas comment répondre.
Je m’interroge à quoi elle pense.
Observations:
Si le verbe introducteur est au passé on applique la règle de la concordance des temps.
Il veut savoir où tu es./Il voulait savoir où tu étais.
Je me demande quand il reviendra./Je me demandais quand il reviendrait.
Je ne sais pas pourquoi elle est partie./Je ne savais pas pourquoi elle était partie.
À la différence de si conditionnel, après le si dubitatif l’emploi des formes verbales en -r est permis.
Je ne savais pas s’il viendrait.
SUBIECTUL al II-lea (30 de puncte)
Rédigez un essai de 60-70 lignes sur Marcel Proust et la naissance du roman moderne, en tenant compte des repères suivants: le roman traditionnel et le roman moderne, la vision proustienne et la construction romanesque, la notion du temps, la modernité de Proust.
Marcel Proust est considéré comme l’un des écrivains les plus importants du XXe siècle, et son œuvre majeure, À la recherche du temps perdu (1913-1927), est souvent citée comme le point de départ du roman moderne. Son roman constitue pour l’unanimité des commentateurs le premier grand tournant du roman français moderne, dominé jusqu’à lui par le modèle réaliste. Gérard
Genette insiste sur la continuité du passage entre la tradition et la modernité assuré par le roman proustien qui se situe à l’apogée du roman classique et à la fois au moment de naissance du roman moderne.
Le roman de Proust illustre sans doute un premier moment du Nouveau Roman du XXe siècle en France, triomphe du roman phénoménologique et poétique, à côté de J. Joyce et V. Wolf. Le roman phénoménologique n’étudie pas la condition humaine, il met en question les images que l’homme se fait de lui, une vision relativiste, subjectiviste. Chez Proust tout se trouve renversé: ce n’est plus le héros qui est situé dans le monde où il vit, c’est la vision du monde réel qui est soumise aux rapports du héros et du monde. Au fond du tableau c’est la conscience du héros qui domine le roman et le monde réel n’existera que dans la mesure où il est reflété par cette conscience. L’œuvre proustienne a ainsi un caractère poétique: si le romancier est un chroniqueur objectif, le poète est celui qui remodèle, recompose le monde selon sa propre vision.
En ce qui concerne la construction romanesque, Proust a repoussé les limites traditionnelles du genre. À la recherche du temps perdu est un roman immense, composé de sept volumes et de milliers de pages. Proust y explore de nombreux thèmes et idées, mais il le fait d’une manière non linéaire et fragmentée. L’œuvre est remplie de digressions, de retours en arrière et de développements narratifs en apparence sans fin. Cette structure labyrinthique reflète la nature même de la mémoire et de la pensée, qui ne suivent pas toujours une trajectoire logique ou chronologique.
Proust rompt également avec la structure traditionnelle du roman en intégrant des réflexions philosophiques, des analyses psychologiques approfondies et des passages méditatifs. Chez Proust, l’ordre de la présentation des événements est entièrement rétrospectif. Cette vaste entreprise de remémoration fait qu’À la recherche du temps perdu englobe au fond sa propre histoire, constituant un retour du texte sur sa propre genèse.
Le temps occupe une place centrale et essentielle dans le roman de Proust. Le titre même de l’œuvre met en évidence l’importance accordée à la notion de temps. Proust explore la façon dont le temps influence notre expérience du monde, notre mémoire et notre identité. Le temps n’est plus objectif, abstrait (présent, passé, avenir), mais un temps vécu, subjectif, le temps de la conscience qui naît du rapport d’une conscience avec les choses. Dans le roman, le temps est présenté comme une force puissante qui peut altérer nos souvenirs et nos perceptions. C’est la victoire de la durée sur le temps. Le temps ne se déroule pas de manière linéaire, mais plutôt en couches où le passé, le présent et le futur s’influencent mutuellement. Il décrit comment nos souvenirs peuvent être déclenchés par des sensations fugaces, tels que les odeurs, les goûts ou les sons, et comment ces souvenirs peuvent ensuite s’étendre sur de longues périodes de temps, bouleversant notre perception du présent. La mémoire involontaire opère tout spontanément, nous surprenant par ses découvertes, étant commandée par la vie la plus secrète de notre inconscient et de notre affectivité. Elle recrée, elle ressuscite le passé que nous revivons effectivement et qui est aussi vivant que le présent. Proust porte le coup de grâce au personnage traditionnel, le type, le caractère solidement construit conformément aux lois du déterminisme le plus rigoureux. Préoccupé par la psychologie dans le temps, il donne une profondeur à part à ses personnages qui ont la complexité et l’inconséquence des hommes réels. Les personnages proustiens réservent des surprises au lecteur, ils n’étant pas connus dès le début. L’apparition des personnages n’est pas préparée comme chez Balzac (le personnage balzacien nous était présenté avant d’apparaître devant nos yeux par la description de son milieu et de son évolution antérieure), elle est subite, souvent en contradiction avec l’image formée par le narrateur.
La modernité proustienne réside également dans la manière dont Proust aborde des sujets jusqu’alors considérés comme tabous ou marginaux dans la littérature. Il explore ouvertement la sexualité, l’homosexualité, la jalousie, la trahison et les désirs refoulés. Proust met en lumière les tensions sociales et les hiérarchies de classe de la société de son époque, dépeignant la vie mondaine et la haute société avec un regard incisif et critique. Il remet en question les conventions sociales et les normes morales, proposant une vision plus nuancée et complexe des relations humaines.
En conclusion, la vision et la construction romanesque de Proust ont été fondamentales pour la naissance du roman moderne. Sa profonde introspection, sa structure narrative fragmentée et non linéaire, son exploration de thèmes tabous, ainsi que sa capacité à capturer la complexité de l’expérience humaine et à remettre en question les conventions littéraires et sociales de son époque ont ouvert de nouvelles voies pour la littérature du XXe siècle.